Les différents partis de la gauche sont au cœur des débats depuis le second tour de l'élection présidentielle afin de trouver un accord et procéder à une coalition en vue des élections législatives qui se dérouleront le 12 et 19 juin prochain. Ces discussions créent d’ailleurs, quelques désaccords chez certains membres des partis concernés. En l’occurrence, ceux du parti socialiste peinent à se mettre d’accord. Tour à tour, les responsables politiques s’expriment pour s’allier à Jean-Luc Mélenchon, ou pas. Bernard Cazeneuve, ancien premier ministre, annonçait, il y a quelques jours quitter le Parti Socialiste, s’il s’alliait à La France Insoumise.
« En politique, la défaite n’explique pas tout ni ne peut tout justifier. Les actuels dirigeants du Parti socialiste ont engagé, sans consultation des adhérents, une négociation avec la France insoumise en vue des élections législatives. Alors que le parti de Jean-Luc Mélenchon a combattu sans répit le Parti socialiste, lorsqu’il gouvernait comme lorsqu’il ne gouvernait plus, qu’entre les deux formations ni les valeurs ni les moyens d’action ne sont communs, les négociateurs socialistes ne verraient désormais entre elles « aucun point insurmontable ». Quelques heures auraient ainsi suffi à oublier les divergences les plus fondamentales, ou plutôt à les taire. »
Il n’aura pas mis longtemps avant de mettre sa menace à exécution, le mercredi 4 mai, Bernard Cazeneuve révèle au quotidien régional La Manche Libre qu’il quitte le parti, juste après l’accord conclu par sa famille politique avec La France insoumise, malgré l’absence de validation officielle des socialistes.