Pour cette nouvelle édition du Baromètre, 5 700 Franciliens ont été interrogés à l’été dernier, tous âgés de 18 à 35 ans. Trois grands thèmes ont été abordés et analysés durant cette étude : le logement, le travail et le télétravail, et l’accès aux soins.
Les désirs de mobilité résidentielle ont sans aucun doute été renforcés par la crise sanitaire et l’essor du télétravail, mais tous ne se sont pas concrétisés. Si la proportion de Franciliens souhaitant changer de logement se maintient autour d’un tiers depuis une décennie, le nombre annuel moyen de déménagements varie finalement peu. Ils représentent 11 % des ménages franciliens, soit un peu plus de 550 000.
Les motivations qui amènent les Franciliens à envisager un déménagement varient selon l’avancée dans leur parcours de vie. Les plus jeunes sont davantage motivés par des raisonsprofessionnelles et familiales, tandis que les seniors mettent en avant l’amélioration de leur cadre de vie en quittant la région. Parmi les personnes qui aspirent à changer de logement, la moitié souhaite néanmoins rester en Île-de-France.

43 % des Franciliens ont recours au télétravail
Représentant 20 % du temps travaillé en Île-de-France, le télétravail est une réelle occasion de réduire les déplacements domicile-travail. Selon une estimation, les 2,5 millions d’emplois franciliens concernés par le télétravail pourraient représenter 6 millions de déplacements domicile-travail évités par semaine, principalement concentrés sur les journées du lundi et du vendredi.
Après avoir connu une forte hausse avec la crise Covid, le taux de télétravailleurs se stabilise depuis la sortie des mesures sanitaires : 43 % des actifs franciliens ont eu régulièrement recours au télétravail en 2022, ils représentent 28 % de l’ensemble des Franciliens âgés de 18 à 75 ans. Parmi eux, certaines catégories socio-professionnelles en ont plus recours. Alors que les cadres ne représentent que 30 % des actifs, ils cumulent à eux seuls 59 % de l’ensemble des jours télétravaillés. Par ailleurs, il ressort de cette étude que les actifs plus âgés ont tendance à télétravailler plus fréquemment que les plus jeunes, bien que ces derniers soient bien plus enclins à télétravailler dans un espace de coworking.
Santé : la téléconsultation s’accélère
La téléconsultation est de plus en répandue parmi les Franciliens. Cette année, 40 % d’entre eux déclarent y avoir eu recours contre 32 % l’année dernière. Au cours des 12 derniers mois, quatre Franciliens sur 10 ont eu recours à la téléconsultation pour eux-mêmes ou pour l’un de leurs proches. Les jeunes de moins de 35 ans sont les plus enclins à téléconsulter.
Tous les soins ne font pas l’objet du même niveau de renoncement. Les soins dentaires, ainsi que les consultations chez les généralistes, les gynécologues et les spécialistes sont particulièrement concernés. Le plus souvent motivée par l’obtention plus rapide d’un rendez-vous ou par l’esquive du temps d’attente en cabinet, la téléconsultation s’impose aussi parfois d’elle-même, faute d’alternative pour le patient.