Cette 10e édition du Baromètre de l’entreprenariat social dévoile la perception des entrepreneurs sociaux et du grand public quant à la capacité des entreprises sociales à répondre aux problèmes sociétaux et environnementaux. Au total, c’est un échantillon de 1 004 personnes représentatif de la population française, âgée de 18 ans et plus, qui ont été interrogés, ainsi qu’une consultation menée auprès d’un échantillon de 46 entrepreneurs sociaux.
Trois préoccupations majeures
L’urgence du changement climatique, la pauvreté et la santé restent les préoccupations les plus importantes et elles progressent sensiblement. Comme lors de la précédente édition, le changement climatique arrive cette année encore en tête des problèmes les plus urgents à résoudre pour les entrepreneurs sociaux (81 %), en hausse de quatre points, suivi du manque de cohésion sociale (50 %) et de la pauvreté (43 %). Cette forte augmentation reflète les inquiétudes liées aux conséquences croisées des crises sociales qui traversent le pays.
Fait notable, les questions de santé n'arrivent cette année qu'en quatrième position après une chute de 15 points en un an. Pour les entrepreneurs sociaux, les inquiétudes liées au contexte de la Covid-19 semblent avoir progressivement cédé leur place aux questions plus économiques et sociales.
L'impact des crises sur l’activité
Du fait de la particularité de la période, cette année le sondage OpinionWay a adressé aux sondés une série de questions sur l’impact de la crise énergétique sur l’entrepreneuriat social en France et sur les modes de consommation des Français. Ces chiffres révèlent que la crise de la Covid-19 a marqué une première étape pour beaucoup de Français concernant le changement de leurs pratiques de consommation. Du côté du grand public, les pratiques de consommation plus vertueuses se confirment. La crise énergétique semble avoir démultiplié ces effets. 60 % des Français affirment aujourd'hui que cette nouvelle crise a affecté leurs pratiques en tant que consommateurs.
Pour les entrepreneurs, ce contexte de crise entraîne également un impact sur leurs activités. À la question « Avez-vous ou prévoyez-vous de réorienter tout ou partie de vos activités en lien avec les crises ?», 50 % répondent positivement concernant la crise énergétique. En revanche, ils ne sont que 15 % à considérer la crise sanitaire comme étant encore assez préjudiciable pour justifier une réorientation de leurs activités en conséquence.
Enfin, le contexte sécuritaire lié à la guerre en Ukraine n'inquiète globalement pas les entreprises sociales, qui ne sont que 7 % à intégrer ce paramètre dans leurs activités.