«Avec Valérie Pécresse nous avons toujours placé les enjeux industriels au cœur de notre stratégie. Investir dans l'industrie, c'est investir pour l'avenir des Franciliens », déclare d'emblée Alexandra Dublanche, vice-présidente chargée du développement économique et de l'attractivité, de l'agriculture et de la ruralité de la Région Ile-de-France.
Poursuivre une dynamique de réindustrialisation
Ces 26 sites sont « une nouvelle étape du soutien des activités industrielles » et surtout le « résultat d'un travail au long cours », ajoute Franck Margain, président de Choose Paris Region, qui salut « un travail collectif notamment avec les services du préfet de région » et met l'accent sur la dynamique lancée par le Conseil régional avec des moyens considérables.
En effet, le plan de relance mis en place par la Région est colossal : 1,3 milliard d'euros à consommer d'ici la fin de l'année, afin de soutenir 400 000 entreprises.
En tant que première région européenne en termes de PIB et R&D, cette dernière a un rôle éminent à jouer dans la relance économique et la réindustrialisation portée par les Pouvoirs publics en France et en Europe avec le Pacte vert de l'Union européenne.
Elle a ainsi lancé deux principaux dispositifs de soutien au secteur de l'industrie : l'aide exceptionnelle PM'up Covid (qui a notamment permis la production de 133 millions de masques par mois en Ile-de-France) et l'appel à projets « PM'up relance industrie » doté de 42,5 millions d'euros pour soutenir les projets de 75 lauréats, qu'il s'agisse de relocalisation de la production, à l'instar du groupe d'optique Krys qui va fabriquer ses verres dans les Yvelines, ou d'investissements, comme la dernière scierie francilienne Roëser, implantée en Seine-et-Marne, qui se modernise. Un soutien financier qui représente 6 000 emplois créés ou maintenus.
Pour promouvoir l'attractivité des territoires franciliens, c'est l'agence Choose Paris Region qui est aux manettes et semble piloter ça de mains de maître.
Preuves à l'appui car, selon Franck Margain, pas moins de « 44 entreprises internationales ont choisi l'Ile-de-France pour implanter leur unité de fabrication entre 2018 et 2019 ».
Par ailleurs, « 415 investissements directs internationaux sur la seule année 2019 ont permis la création de 9 600 emplois », une augmentation de 51 % par rapport à l'année précédente.
Tissu compétitif source d'opportunité
« Nous avons d'énormes atouts en termes de talents, d'écosystème et de recherche et développement en matière industrielle. Par exemple, hier matin nous étions avec la présidente chez Renault qui mène le projet de développer la filière du Rétrofit, c'est-à-dire changer les moteurs thermiques par des électriques. Ce qui pèche parfois est la question du foncier, c'est pourquoi nous avons identifié ces 26 sites dans un temps record », explique Alexandra Dublanche.
« Choose Paris Region est mobilisée au quotidien pour la réindustrialisation auprès de tous les porteurs de projets désireux d'explorer les atouts des sites industriels franciliens. Nous sommes convaincus que l'Ile-de-France offre un terreau idéal pour que des entreprises de tous horizons puissent s'épanouir, créer des partenariats et prospérer », résume Franck Margain.
Les témoignages de plusieurs acteurs industriels accompagnés par la Région, dont le groupe seine-et-marnais Elcimaï, et le groupe international X-Fab qui salue le gros travail réalisé « efficace et très collaboratif », et de représentants de territoires qui ont présenté des sites fonciers au cœur de ZAC comme l'Ecopol Seine-Aval, les Berges d'Argentueil ou encore Mantes Innovaparc le confirme.
« Un site clé en main est un site à la vente destiné à l'activité industrielle purgé de tous recours, d'une surface supérieure à 4 000 m² et autorisant un lancement de production entre 18 et 24 mois au maximum », explique concrètement Lionel Grotto, directeur général de Choose Paris Region, précisant qu'il s'agit en quelque sorte d'un « travail d'implantation prémâché ».
Au total, 270 hectares de foncier industriel ont été identifiés sur deux catégories : 7 sites Brownfield (avec du bâti neuf ou à réhabiliter ou éventuellement à dépolluer) – et 19 sites Greenfield (c'est-à-dire vierges de toute implantation donc non aménagés). Les activités visées sont à forte valeur ajoutée, une industrie propre et innovante et qui permettra de répondre aux enjeux écologiques du moment. Un certain nombre de filières sont privilégiées et sont des filières d'excellence régionales : la santé et les biotechnologies, la mobilité au sens large, l'agroalimentaire, l'aéronautique et le spatial, la ville durable, les technologies propres, le recyclage, etc.
« Nous espérons la création à terme de 22 000 emplois sur ces sites », déclare Lionel Grotto optimiste. « Les marques d'intérêt se multiplient récemment, notamment depuis la crise Covid qui a favorisé la relocalisation », se réjouit-il.