« 500 jours pour réussir », c’est sur ces mots que le président de la République Emmanuel Macron a enclenché, mardi 14 mars, le compte à rebours avant les Jeux olympiques de Paris 2024. Il a également sonné la « mobilisation générale » face aux défis de sécurité et de transport, qui s’accumulent en vue du plus grand événement sportif mondial.
« Être prêt au pire, pour que le parfait soit là »
« Les 500 jours à venir sont fondamentaux (...) Ne relâchez-rien ! », a lancé le chef de l'État aux quelque 500 fonctionnaires d’Île-de-France, impliqués dans l'organisation des Jeux olympiques, présents à la préfecture de Paris. « On doit gérer du temps long, se préparer à un événement où il y aura du temps très court, où il y aura peut-être des crises. Il faudra gérer du risque cyber, être prêt au pire pour que le parfait soit là », a-t-il ajouté, accompagné des ministres des Sports, de l'Intérieur et des Transports.
Sécurité de la cérémonie d'ouverture, défi des transports qui ont accumulé les dysfonctionnements ces derniers mois, meilleur accès des sites aux personnes en situation de handicap… les inquiétudes ne manquent pas pour les organisateurs. « On ne sera pas parfait pour ces Jeux, soyons clairs », a reconnu Emmanuel Macron, avant de préciser : « On sait c'est que c'est impossible compte tenu du réseau de transport urbain qui est le nôtre », évoquant notamment les problèmes d'accessibilité. « Mais on va mettre un petit coup de pression sur les services concernés », a-t-il ajouté en évoquant sans plus de précisions, « des mauvaises nouvelles qui n'étaient pas forcément prévues » du côté mobilité.
Un point sur la cérémonie d’ouverture
A l’Élysée, plus tôt dans la journée, le chef de l’État avait réuni Tony Estanguet, président du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, et Thomas Jolly, directeur artistique des JOP, pour faire le point sur la cérémonie d'ouverture. Pour la première fois de l’histoire olympique, cette dernière ne se déroulera pas dans un stade, mais en extérieur, sur la Seine, au cœur de la capitale, ce qui pose un défi sécuritaire sans précédent. En effet, le vendredi 26 juillet 2024 à 20h24, plus d'une centaine de bateaux transportant des délégations d'athlètes descendront le fleuve, du Pont d'Austerlitz jusqu'à la tour Eiffel. Six kilomètres sous les yeux d’environ 600 000 spectateurs, selon la jauge actuelle.
« On a tiré toutes les leçons des événements du Stade de France », a d’ailleurs récemment assuré la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, après le fiasco de la finale de la Ligue des champions de football en mai 2022 à Saint-Denis, aux portes de Paris. Sur les infrastructures sportives et de logement, « on est dans les temps, l'ensemble sera livré entre décembre 2023 et le printemps », a-t-elle précisé.

La Seine et la Marne baignables dès 2024 ?
Le président de la République a aussi reçu à déjeuner les entreprises partenaires, qui vont contribuer à hauteur de 1,2 milliard d'euros à l'organisation des JO, soit un peu plus du quart du budget global. Le budget du comité d'organisation, à 96% privé, reposera sur des recettes de billetterie, des sponsors et une contribution du Comité international olympique (CIO). « Les coûts sont absolument contenus », a assuré la ministre des Jeux olympiques et paralympiques, malgré une hausse de 10 % à fin 2022.
Durant cette journée, Emmanuel Macron s’est félicité d’une « petite révolution » à venir au niveau de la Seine. En effet, interdite à la baignade depuis 1923, elle va le redevenir et servira de cadre pour les épreuves de natation. Sur twitter, lundi 13 mars, le président de la République avait d’ailleurs indiqué : « Rendre la Seine et la Marne baignables. C'est notre objectif pour 2024, avec 1,4 milliard d'euros investis, dont la moitié par l’État. À J-500, nous sommes en passe de réussir ce qui sera l'un des plus beaux héritages des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ».
Lancement, mercredi 15 mars, de la seconde phase de vente billets pour les Jeux olympiques
Après une première phase de vente de billets marquée par des prix jugés excessifs, les organisateurs ont lancé, le 15 mars, une deuxième phase de vente à l'unité et non plus en packs.
Comme pour la première phase, il faut d’abord s’inscrire avant le 20 avril pour être tiré au sort. Au total, 1,5 million de billets seront mis en vente à compter du 11 mai, y compris pour la cérémonie d'ouverture, dont les prix seront compris entre 90 et 2 700 euros.
Inscription sur tickets.paris2024.org/
