40 000 riverains du périphérique parisien soumis à un bruit excessif
Quelque 40 000 personnes résidant le long du périphérique parisien seraient soumises à un niveau de bruit excédant la valeur limite journalière moyenne, selon une synthèse de plusieurs études publiée par l'association francilienne Bruitparif.
L'association préconise plusieurs mesures, notamment de réduire la vitesse de 80 à 50 km/h la nuit et d'opter pour des revêtements de chaussée moins bruyants. Selon cette synthèse d'études menées entre 2009 et 2011, dans la bande de 150 m autour des 35 km de boulevard périphérique, 41 000 personnes seraient exposées à un niveau de bruit excédant la valeur limite journalière moyenne (68 décibels) et 37 000 la valeur limite de nuit (62 dB). "40 000 personnes, sur 150 m autour d'une seule infrastructure, ce n'est pas neutre. Il est de plus en plus reconnu que le bruit a des impacts sur la santé, notamment en raison de son incidence sur le sommeil", a indiqué Fanny Mietlicki, directrice de Bruitparif.
Pour obtenir une "réduction suffisante" des nuisances, "il faut cumuler plusieurs actions, il n'y a pas de solutions miracles", ajoute-t-elle. L'association, née en 2004 à l'initiative du Conseil régional d'Île-de-France, estime qu'un abaissement de la vitesse maximale autorisée de 80 à 50 km/h "permettrait vraisemblablement de réduire les vitesses effectives de circulation de l'ordre de 20 à 25 km/h, ce qui pourrait théoriquement se traduire par une baisse d'environ 3 dB des niveaux sonores nocturnes".
Couplée à un choix de revêtements moins bruyants, cette décision permettrait de diminuer de moitié le nombre de personnes exposées au dépassement de valeur limite nocturne, selon Bruitparif. La mairie de Paris envisage en ce moment un abaissement de la vitesse maximale autorisée à 70 km/h sur le "périph". "Cela représente, la nuit, une baisse de l'ordre de 1 à 1,5 dB, c'est-à-dire comme s'il y avait 20 % de véhicules en moins... Ce n'est pas extrêmement perceptible à l'oreille et cela n'est pas suffisant pour améliorer réellement les conditions de sommeil des riverains, mais cela va néanmoins dans le bon sens", souligne Mme Mietlicki.